samedi 31 janvier 2015

Place au derby congolais en quarts

Place au derby congolais en quarts



La prédiction est facile à formuler : il y aura forcément un Congo dans le dernier carré de la trentième Coupe d’Afrique des nations (CAN). ­Logique, puisque la compétition phare du continent mettra aux prises la République du Congo et la République démocratique du Congo (RDC) en quarts de finale de l’édition 2015, samedi 31 janvier, à Bata (Guinée équatoriale).



Deux pays à l’appellation et au palmarès quasi identiques, mais aux démographies diamétralement opposées. Ancienne colonie belge, la République démocratique du Congo, dont la capitale est Kinshasa, compte 67 millions d’habitants. Soit bien davantage que la République du Congo, ex-territoire de l’empire colonial français où gravitent à peine 4 millions d’habitants autour de Brazzaville.



En près d’un demi-siècle, la Coupe d’Afrique n’avait jusque-là opposé qu’à trois reprises (toujours en phase de poules) ces deux nations d’Afrique centrale que seul un fleuve sépare. A chaque fois, l’une d’elles avait remporté le trophée à l’arrivée. Ce fut en 1972 pour les Diables rouges de la République du Congo. Et en 1968 puis 1974 pour les Léopards de la République démocratique du Congo, alors renommée Zaïre, à l’initiative du maréchal Mobutu.





Léopards et Diables rouges



Pour l’heure, ces mêmes Léopards bénéficient donc d’une courte avance sur les Diables rouges, qu’entraîne désormais l’expérimenté Claude Le Roy, recordman du nombre de participations à la CAN, avec huit éditions à son actif. « Jusqu’à présent, la rivalité entre les deux Congos concerne davantage la musique traditionnelle, la rumba, ou encore le goût pour l’habillement, la sape, estime l’historien ­Isidore Ndaywel è Nziem, originaire de la RDC et auteur d’une Histoire générale du Congo (éditions Duculot, 1998). En revanche, elle concerne assez peu le football et le sport en particulier, dans la mesure où ces deux pays n’ont eu que très peu de confrontations. »



En Guinée équatoriale, le match de ce week-end devrait pourtant s’accompagner d’une forte charge symbolique, une vaste opération policière menée entre avril et juillet 2014 ayant terni les relations intercongolaises. Censé lutter contre la délinquance mais entaché de plusieurs violences policières, ce coup de filet avait contribué à expulser du Congo-Brazzaville près de 130 000 ressortissants du Congo-Kinshasa. « Aujourd’hui, si on perd ce derby congolais, ce serait très compliqué à digérer pour notre public », concède ainsi Parfait Mandanda, gardien remplaçant de la RDC, joueur du Sporting Charleroi (Belgique) et frère cadet de Steve, l’international français.



D’autant qu’en ce début d’année 2015, dans les rues de Kinshasa, la population locale a également exprimé sa rancœur à l’égard de son propre gouvernement. Alors que démarrait la Coupe d’Afrique des nations, une partie de la population locale manifestait contre le président Joseph Kabila, accusé de vouloir contourner la Constitution pour enchaîner un troisième mandat après 2016.








Place au derby congolais en quarts

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